Le poil m’a dressé ce matin, quand j’ai lu un reportage dans le Journal de Montréal, où le monde est pratiquement en train de se révolter face aux policiers qui donnent des tickets.
Vous savez, ces petits billets d’infraction que vous recevez quand vous faîtes quelque chose de pas correct.
J’ai de la misère à comprendre pourquoi le monde se fâche parce qu’on leur dit “T’as pas le droit de faire ça!” Sérieusement! La raison pourquoi on vous donne un billet, c’est que vous avez enfreint la loi!
J’aime pas ça recevoir un ticket. Quand j’en reçois un, c’est sur que j’enrage contre le policier ou l’aubergine qui me coute de l’argent. Mais reste que je sais que c’est ma faute! J’irai pas contester juste parce que je veux pas payer l’amende…
Un de mes chums a déjà fait quelque chose du genre. Il s’est fait prendre à 140 km/h, il y a quelques années. Plutôt que de payer l’amende, il a contesté en remettant en question la méthode d’utilisation du radar. Il a argué que, selon le manuel d’instruction du radar en question, ce dernier doit être utilisé sur un trépied, alors que le policier le tenait dans sa main. Il a eu gain de cause et s’est sauvé d’une jolie amende. Et pendant tout ça, il n’a jamais nié avoir dépassé la limite de vitesse de 40 km/h.
Mais on est comme ça, ici! On fait ce qu’on veut, et il y a pas personne qui va venir nous dire d’arrêter. Si une loi me brime dans ma liberté, ça devrait être mon droit de ne pas la respecter.
Voici quelques perles de l’article en question:
Plusieurs automobilistes éprouvent un grand stress devant la menace d’accumuler autant de points d’inaptitude et de payer de si grosses amendes. Déprime, insomnie, manque d’appétit.
Vraiment?!? Tu sais qu’il y a un remède pour ça? Ça s’appelle respecter les limites de vitesse!
Les grands excès de vitesse sont sans conteste les billets qui suscitent le plus de grogne.
Donc si je comprends bien, ils chialent parce qu’on veut les empêcher de faire de la vitesse?
« Les clients se sentent comme des criminels de la route», dit Me Bruno Chatelois, de Monticket.ca.
Je dirais pas criminel, mais c’est quoi d’après vous quand vous enfreignez la loi?
« Il y a des gens qui pleurent en s’inscrivant chez nous, raconte Alfredo Munoz. Il y en a pour qui c’est des drames.»
C’est pas SOS Ticket que vous avez besoin dans ce cas là! C’est un psychiatre!
Mon beau-père vit en Égypte environ 6 mois par année. Si vous saviez à quel point conduire là-bas est un sport extrême! Les lumières rouges ne veulent rien dire, ça roule à 5 de large alors qu’il n’y a que 3 voies, ça coupe sans avertissement, ça laisse pas de priorité… Faut que les policiers ici commencent à quelques part, pour éviter que ça devienne comme ça, ici! Remarque que ça commence déjà à être grave. On coupe par la droite. On tourne sur une rouge alors qu’il y a une pancarte qui l’interdit. Lorsque c’est jaune, ça veut dire qu’on doit se dépêcher à traverser, même si quand on va passer le coin de la rue, ça va être rouge.
Le bottom line de tout ça, c’est que les gens ne veulent pas qu’on leur donne de billets lorsqu’ils font de la vitesse, où lorsqu’ils brulent des rouges, ou se stationnent dans des zones interdites. Le problème, c’est que quand la situation va être devenue comme en Égypte, on va se plaindre que les policiers ne font rien.
Donc, on refuse de prendre le blâme pour quoi que ce soit! C’est ça, se déresponsabiliser.