Bouffe de rue (ou Comment se penser plus spécial que l’on est)

4 07 2013

Comme je suis en vacances, cette semaine, et que j’avais un rendez-vous dans le centre-ville, hier, ma femme et moi avons décidé d’essayer la fameuse bouffe de rue qu’on a tant entendu parler. On s’est donc arrêté au camion ChaudsDogs, où on s’est prit 1 pogo fait maison, avec des chips maison et un soda également fait maison (citron, fraise, basilique et menthe: Intéressant), tout ça pour 12$ chaque.

J’avoue que c’était très bon. Honnêtement, je ne suis pas certain que ça valait 12$, surtout que je suis resté en ligne pendant au moins 30 minutes.

Il y a deux problèmes avec la bouffe de rue qu’on a voulu implanté à Montréal.

Premièrement, Montréal a plié devant les restaurateurs, qui ont tous eu peur de perdre de leur chiffre d’affaire. Parce que c’est ça notre société d’aujourd’hui. Quand quelqu’un ou quelque chose menace notre business, on va tout faire pour l’en empêcher. Au lieu de, je sais pas, trouver un moyen d’innover nous même.

Mais l’autre problème, lui, est simple. On essaie de passer pour meilleurs qu’on est. On veut montrer qu’on est trop bon pour des hot-dogs ou des frittes. On a pas de maire, le maire intérimaire s’est fait arrêté, mais on mérite apparemment mieux que des gyros ou des shish-taouks sur le coin de la rue. Ça prends de la bouffe de foodies, ça prend de la bouffe fait par Ricardo ou bien Chuck Hughes, parce que notre ville est peut-être corrompue, mais pas question qu’on mange ce que la même chose que les pas de classes.

La seule bonne chose avec la bouffe de rue: Les foodcourts du centre-ville sont moins pleins!